Notre histoire commence avec une conviction simple
En 2019, trois collègues d'une banque d'Ottawa discutaient autour d'un café. Ils remarquaient la même chose chaque jour : des gens capables, intelligents, qui avaient peur de l'investissement. Pas par manque d'argent. Par manque de confiance.
L'un d'eux, Mathieu, racontait comment sa sœur gardait 40 000 $ dans un compte épargne à 0,5 % pendant sept ans. Elle voulait investir, mais chaque article qu'elle lisait la paralysait davantage. Trop de jargon. Trop de scénarios catastrophes.
Cette conversation a mené à Dedicatx. On a passé huit mois à interviewer 200 personnes dans la région d'Ottawa. On voulait comprendre pourquoi l'investissement restait si intimidant pour tant de gens ordinaires.
Mathieu Bérubé
Cofondateur & Directeur pédagogiqueAprès douze ans dans le secteur bancaire, Mathieu a réalisé que la plupart des formations financières partaient du mauvais endroit. Elles enseignaient des stratégies avant d'aborder les comportements. Chez Dedicatx, il développe des programmes qui commencent par comprendre comment chaque personne prend ses décisions d'argent.
Une approche construite sur l'écoute
Notre équipe ne ressemble pas à celle d'une firme financière traditionnelle. On compte des éducateurs, des psychologues comportementaux, des planificateurs financiers. Mais aussi des gens qui ont fait des erreurs d'investissement et qui ont appris.
Mathieu a grandi dans une famille où l'argent était un sujet tabou. Sa mère travaillait comme infirmière et avait une peur viscérale de la bourse après avoir vu son père perdre une partie de son épargne-retraite en 1987. Cette peur s'est transmise. Il a fallu des années à Mathieu pour déconstruire ces croyances.
C'est cette expérience qui guide notre philosophie. On ne juge personne pour ses blocages financiers. Au contraire, on les explore ensemble. Parce que derrière chaque hésitation se cache souvent une histoire familiale, une blessure passée, une croyance héritée.
Nos programmes démarrent à l'automne 2025. On accueille des groupes de quinze personnes maximum. Pourquoi si peu ? Parce qu'on prend le temps d'écouter chaque participant. On ajuste le rythme selon les besoins réels, pas selon un calendrier rigide.
Ce qui guide notre travail
Honnêteté radicale
On ne promet jamais de rendements garantis. On ne prétend pas avoir toutes les réponses. Si quelque chose ne fonctionne pas pour vous, on le dit clairement et on cherche une meilleure solution ensemble.
Psychologie d'abord
Avant de parler d'actions ou d'obligations, on explore vos émotions face à l'argent. Vos peurs sont légitimes. Vos hésitations ont du sens. Comprendre votre relation avec l'argent précède toute stratégie d'investissement.
Éducation continue
Nos programmes ne s'arrêtent pas après six mois. On reste disponibles. On organise des rencontres trimestrielles. Parce que développer des habitudes d'investissement saines prend des années, pas des semaines.
Comment on en est arrivés ici
Les premières conversations
Trois collègues frustrés commencent à interviewer des amis, des membres de leur famille, des inconnus dans des cafés. La question : pourquoi n'investissez-vous pas ? Les réponses révèlent un fossé immense entre l'industrie financière et les besoins réels des gens ordinaires.
Le premier programme pilote
Dix-huit personnes acceptent de tester notre approche pendant quatre mois. Les résultats nous surprennent. Ce n'est pas la connaissance financière qui manquait — c'était la confiance. On réalise qu'on doit repenser tout notre curriculum.
Le pivot comportemental
On engage une psychologue spécialisée en économie comportementale. Elle nous aide à restructurer nos programmes autour des habitudes plutôt que des stratégies. Cette année-là, 87 % de nos participants maintiennent leurs nouvelles habitudes d'investissement douze mois après la formation.
Aujourd'hui
Dedicatx accompagne maintenant des groupes à travers l'Ontario. On a aidé plus de 300 personnes à développer des habitudes d'investissement qui leur conviennent. Pas des formules universelles. Des approches personnalisées qui respectent leurs objectifs et leurs contraintes réelles.
Comment on travaille concrètement
Notre méthode s'est affinée à travers des centaines de conversations avec des participants. On a abandonné ce qui ne fonctionnait pas. Gardé ce qui transformait vraiment les comportements. Voici ce qu'on a appris.
On commence par vos croyances
Lors de notre première rencontre, on ne parle pas de REER ou de CELI. On explore vos souvenirs d'argent. Comment vos parents parlaient-ils d'investissement ? Avez-vous déjà perdu de l'argent ? Quelle est votre plus grande peur financière ?
Ces conversations révèlent les blocages invisibles. Une participante nous a raconté comment son père avait perdu son emploi pendant la crise de 2008. Elle associait inconsciemment la bourse à la catastrophe. Tant qu'on n'a pas identifié cette croyance, aucune stratégie n'aurait fonctionné pour elle.
Des groupes intentionnellement petits
Quinze personnes maximum par cohorte. Ce n'est pas arbitraire. Au-delà de ce nombre, les gens hésitent à partager leurs vraies questions. Ils restent en surface. Avec quinze participants, on crée un espace où la vulnérabilité devient possible.
Pas de jargon technique
Si on utilise un terme financier compliqué, quelqu'un dans le groupe a le droit de sonner une cloche. Littéralement. Cette règle force tout le monde — nous inclus — à parler clairement. L'investissement n'est pas mystérieux. L'industrie l'a rendu mystérieux.
Des exercices pratiques hebdomadaires
Entre chaque session, vous recevez un petit exercice. Rien de complexe. Par exemple : notez chaque fois que vous ressentez de l'anxiété en pensant à vos finances cette semaine. Ou : discutez d'argent avec un ami et observez vos réactions.
Ces exercices construisent progressivement votre conscience financière. Après quelques semaines, vous commencez à reconnaître vos patterns. C'est là que le vrai changement commence.
Un suivi qui dure
Notre programme principal s'étend sur six mois, mais on reste en contact bien après. Des rencontres trimestrielles optionnelles. Un groupe Slack privé où poser des questions. Parce que développer des habitudes durables demande du support continu.
